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Comment optimiser la consommation électrique de sa piscine en 2024

Comment optimiser la consommation électrique de sa piscine en 2024

Comprendre les postes de consommation électrique d’une piscine

Avant d’aborder les solutions concrètes pour optimiser la consommation électrique de votre piscine, il est essentiel de comprendre quels sont les principaux équipements impliqués et à quel point ils consomment de l’énergie. Une piscine résidentielle standard comporte plusieurs éléments gourmands en électricité, notamment :

  • La pompe de filtration
  • Le chauffage (pompe à chaleur, réchauffeur électrique, etc.)
  • L’éclairage (projecteurs LED ou halogènes)
  • Les équipements annexes (robots de nettoyage, électrolyseur au sel, régulateur de pH, etc.)

Selon l’ADEME (Agence de la Transition Écologique), le poste de filtration représente à lui seul entre 40 % et 60 % de la consommation électrique totale d’une piscine. Le chauffage, quant à lui, peut rapidement faire grimper la facture s’il est mal maîtrisé. En ciblant chaque poste de consommation, il est possible de réaliser des économies substantielles, notamment en adoptant les solutions les plus récentes et les mieux adaptées à votre bassin.

Choisir une pompe de filtration basse consommation

La pompe de filtration est le cœur du système de la piscine. En fonctionnement plusieurs heures par jour, elle peut engendrer des coûts élevés si elle n’est pas adaptée à la taille du bassin ou si elle est énergivore. En 2024, une tendance forte se dessine : l’utilisation de pompes à vitesse variable. Ces pompes permettent d’ajuster la vitesse du moteur en fonction des besoins réels du bassin, ce qui réduit considérablement la consommation d’énergie.

Des marques comme Hayward (pompes TriStar VSTD) ou AstralPool (Victoria Plus Silent VS) proposent des modèles performants et silencieux. Selon les fabricants, l’installation d’une pompe à vitesse variable permettrait d’économiser jusqu’à 70 % d’électricité par rapport à une pompe à vitesse unique classique.

De plus, ces pompes prolongent la durée de vie du système hydraulique en diminuant la pression globale, ce qui limite également l’usure des filtres et autres composantes du circuit.

Optimiser la durée et les horaires de filtration

La gestion intelligente des plages horaires de filtration est un levier important pour faire des économies. Il est inutile de faire fonctionner la pompe toute la journée à pleine puissance. En période estivale, la règle générale est de filtrer l’eau environ 1 heure pour 10°C (donc 3 heures à 30°C), mais cette durée peut être répartie intelligemment sur la journée.

L’utilisation d’un programmateur horaire (intégré à l’armoire électrique ou via une solution domotique connectée) permet de calibrer avec précision la durée de fonctionnement, idéalement pendant les heures creuses d’électricité, en fonction du contrat souscrit auprès de votre fournisseur d’énergie.

En 2024, des solutions domotiques comme Fluidra Connect ou iAquaLink de Zodiac offrent un contrôle à distance des équipements, permettant des ajustements en temps réel selon la météo, l’usage du bassin ou les pics de fréquentation électrique du réseau.

Privilégier les chauffages économiques et les couvertures thermiques

Le chauffage de l’eau représente un autre pôle majeur de dépenses énergétiques pour les piscines, particulièrement lorsque l’on utilise des réchauffeurs électriques. En 2024, les alternatives plus économes et écologiques sont désormais accessibles et performantes :

  • La pompe à chaleur (PAC) inverter : Ce système adapte automatiquement la puissance de chauffage en fonction de la température extérieure. Des marques comme Poolex (Silverline Fi) ou Zodiac (Z400iQ) proposent des modèles bénéficiant d’un excellent coefficient de performance (COP) dépassant parfois 5, soit 1 kWh consommé pour 5 kWh restitués en chaleur.
  • Les capteurs solaires ou moquettes solaires : Ils permettent de chauffer l’eau à moindre coût, en exploitant une énergie gratuite. C’est une solution particulièrement adaptée pour les piscines hors-sol ou les régions très ensoleillées.

En complément, l’usage d’une couverture thermique (bâche à bulles, volet roulant, couverture à barres) réduit significativement les pertes de chaleur nocturnes. Une couverture peut limiter l’évaporation jusqu’à 90 %, ce qui diminue les besoins en chauffage et stabilise la température de l’eau.

Installer un éclairage LED éco-énergétique

L’éclairage de la piscine, bien qu’utilisé modérément, peut s’avérer énergivore s’il repose sur des ampoules halogènes. Les projecteurs LED consomment jusqu’à 80 % moins d’électricité et affichent une durée de vie bien supérieure, généralement entre 30 000 et 50 000 heures.

Les modèles de 2024 intègrent souvent des fonctionnalités RGB (changement de couleur), une télécommande ou une connexion domotique, tout en maintenant une consommation inférieure à 20 watts par projecteur. Des gammes comme celles de CCEI ou Transformateurs ACIS offrent des solutions modernisées et compatibles avec la plupart des niches existantes.

Adopter la domotique pour un pilotage intelligent

L’intégration d’un système domotique permet de centraliser la gestion de l’ensemble des équipements de la piscine : filtration, chauffage, éclairage, pH, chloration et plus encore. Le pilotage à distance via smartphone ou tablette permet d’adapter en temps réel la consommation énergétique en fonction des conditions météorologiques et de l’usage.

Des solutions comme iAquaLink, MyoPool Connect ou Blue Connect offrent des interfaces intuitives et une interopérabilité avec d’autres objets connectés de la maison. En analysant en continu la température de l’eau, le pH ou la présence d’utilisateurs, ces systèmes déclenchent automatiquement le fonctionnement des équipements au moment opportun — évitant ainsi une consommation inutile.

Entretenir régulièrement pour maintenir les performances

Un équipement bien entretenu consomme moins, car il fonctionne de manière optimale. Une pompe encrassée, un panier de skimmer bouché ou un filtre colmaté obligent le système à travailler plus fort, augmentant la consommation électrique sans gain en efficacité.

  • Nettoyez régulièrement les filtres à sable, à cartouche ou à diatomées selon les recommandations du fabricant.
  • Vérifiez l’absence de micro-fuites, qui peuvent perturber le circuit hydraulique et entraîner des pics de consommation.
  • Effectuez un hivernage adapté pour allonger la durée de vie des appareils et éviter les remises en route lourdes.

Investir dans un robot nettoyeur autonome comme ceux de la gamme Dolphin (Maytronics) peut également soulager le système de filtration et garantir une eau plus propre avec moins d’effort mécanique.

Opter pour une piscine plus économe dès la conception

Pour ceux qui n’ont pas encore construit leur piscine, il est judicieux de penser à ces optimisations dès la conception du bassin. Une forme rectangulaire, un bon emplacement au soleil et une structure bien isolée thermiquement peuvent faire la différence sur la consommation future.

Il est également pertinent de choisir une taille de bassin adaptée à ses usages : une mini-piscine de moins de 10 m² peut suffire à un usage détente tout en maximisant les économies en chauffage, filtration et produits d’entretien.

En France, la tendance 2024 est à la piscine compacte et intelligente, avec des produits tels que la Magiline Urban Pool ou les bassins Desjoyaux City Pool, qui misent sur une approche écoresponsable et des systèmes intégrés basse consommation.

Maîtriser la consommation électrique de sa piscine en 2024 repose sur un ensemble de bonnes pratiques, de choix technologiques judicieux et d’automatisations innovantes. En combinant ces différentes stratégies, il est tout à fait possible de profiter de son bassin tout en limitant son impact sur la facture énergétique et sur l’environnement. Les utilisateurs les plus attentifs pourront même envisager d’alimenter partiellement leur équipement avec de l’énergie solaire, pour une gestion totalement vertueuse.